3000 avant J.-C. : la présence d’un gué permettant de traverser la Marne fait du site un lieu de passage très fréquenté. Son intérêt est renforcé par la présence de forêts et de terres propices à l’agriculture qui favorisent la sédentarisation des premiers habitants. Les Gaulois Meldes (à l’origine de la ville de Meaux), puis les Romains occupent successivement les lieux.
Moyen-âge : après les famines et les atrocités de la Guerre de Cent ans, la région connaît une période de prospérité grâce au développement du commerce, de l’artisanat et de l’agriculture. En 1221, le nom de Trilport apparaît pour la première fois, sous la forme de « Tria portus », évoquant le gué de l’époque gallo-romaine.
XVIIIe siècle : Trilport est placée sur la Route royale n°3, créée par Louis XV, qui relie Paris à Metz et à Mayence. Elle constitue un site stratégique vers l’Allemagne et un nœud de communication important (fluvial, ferré, routier) de l’est-francilien. Le développement du bourg sera principalement lié à l’agriculture (céréales, élevage, viticulture…), à l’artisanat de complément (forge, maréchalerie, bourrellerie, maçonnerie) et aux activités fluviales (flottage de bois, batellerie, moulins et lavoirs). En 1849, Louis Napoléon Bonaparte, accompagné du Prince impérial, profite de l’inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Épernay, pour supprimer officiellement le droit de péage dont la traversée de la rivière a longtemps fait l’objet.
Période récente : la ville est un lieu de villégiature apprécié et renommé, du fait de « la plage de Trilport » (située en fait sur le territoire de Meaux). Les Parisiens et les Banlieusards partant de la gare de l’Est, viennent passer des moments de vacances au bord de l’eau grâce aux premiers congés payés. Quelques commerces liés à l’activité estivale (dont la pêche à la ligne) se développent. La localisation de Trilport sur la route nationale 3 favorise l’installation de nombreuses usines : Kleber-Colombes à l’origine des usines Recticel et Proseat, la zone d’activités de la Halotte, d’une zone commerciale, et de la zone d’activité du 67, avenue de Verdun concernée aujourd’hui par le projet d’éco-quartier.